lundi 17 juin 2013

Retour sur le Trophée MAP par JB

249-Trophée MAP 2013
Dur dur ces premières heures de course. Départ plutôt bon du côté du bateau comité, dans les premiers. Par contre j'étais un peu fébrile. J'avais très mal dormi la nuit précédente et du coup je manquais de jus et de punch. J'enchaine deux premiers virements très moyens et puis je commence à prendre le rythme et à retrouver mes repères. La sortie de la baie nous a pris 4 heures en virant de bord toutes les 15 parfois 10 minutes soit... 25 virements dans 15 à 18 nœuds de vent. Il faisait chaud à bord du 607 "Œuvre du Marin Breton".

Passage de la Plate (la pointe du Raz) vers 19h30. J'étais dans les 10-15 premiers. Puis j'ai envoyé un petit spi pour descendre dans la baie d'Audierne. Mon code 5 est assez plat par rapport à ceux des copains, du coup j'allais un peu moins vite et j'étais obligé de m'écarter un peu de la route. Lorsque la nuit est tombée, je ne me suis pas tout de suite aperçu que j'avais gardé trop longtemp ma voile. J'ai perdu des places...beaucoup de place. Mauvaise première nuit, mais la course est encore longue.
Au petit matin, on se retrouve encalminée devant Groix et mon instinct de marin d'eau douce me fait trouver des risées qui me permettent de passer en douceur et de doubler 5 ou 6 concurrents. Entre Groix et Birvideaux, j'ai fait un super coup en allant me protéger du courant vers la côte du côté d'Etel. J'ai ainsi pu récupérer une heure sur les premiers et passer les Birvideaux une vingtaine de minutes derrière les premiers.
La remontée vers Sein a été express. Le vent s'est renforcé au fur et à mesure et le 607 "Œuvre du Marin Breton" a été particulièrement véloce. Le bateau était régulièrement au planning. La mer et le vent sont devenus de plus en plus forts, transformant le bateau en sous-marin, le bateau passant régulièrement à travers les vagues. Il s'agissait d'être habile lors des manœuvres de changement de voile. J'ai passé 12 heures consécutives (des Birvideaux à l'arrivée) à la barre, les barres vitaminées dans la poche du cirée et une bouteille d'eau à proximité. Le bateau était régulièrement à 12, 14 parfois 16 nœuds. Grosses sensations !
Au final, de 26e à Groix, je termine 9ème juste derrière le champion de France en titre. Je suis très content de ma course. Je ne me suis pas entraîné de l'hiver car j'avais besoin de faire un break après avoir navigué 45 jours en tout la saison dernière. Cette course était une reprise, un test pour voir où j'en étais par rapport à ceux qui ne font que ça et qui s'entrainent en semaine. Je me suis très bien défendu en appliquant à la lettre les fondamentaux que Raphaël Ibanez (parrain du projet) m'a inculqué : persévérance et courage...jusqu'à la fin du match. C'est très encourageant pour la suite.

Dimanche prochain, départ du Mini-Fastnet, toujours depuis Douarnenez.