mercredi 25 janvier 2017

Une nouvelle course Transatlantique...en double cette fois-ci

Peu avant d'arriver en Guadeloupe, alors que j'étais en panne de gaz et d'informations météo, j'avais dit que "je crois que je vais pas repartir tout de suite..."

Trois années se sont écoulées depuis...et voilà que je "rechute".

J-183 jours avant le départ de la Transquadra qui s'élancera donc depuis Lorient le 16 juillet prochain...Il est temps de remettre le blog en route.

Vincent prépare l'A35 au chaud à Lisbonne et mes billets d'avion sont pris pour plusieurs week-end d'entrainements avant que le bateau ne soit convoyé à La Trinité sur Mer courant avril.

Le nouveau jeu de voiles North Sails vient d'être livré et la première impression est très bonne.

Vous pourrez suivre les différentes étapes du projet sur ce blog et sur la page Facebook « VLI Magellimo TSQ ».

Abonnez vous à la page Fb en cliquant sur le lien : VLI-Magellimo-Transquadra-2017-2018


On se retrouve mi-février après la reprise des entrainements à Lisbonne.

Jib et Vincent.



dimanche 16 août 2015

Le Mondial Micro Brest 2015 vient de se terminer !



Mondial ISAF Micro 2015 à Brest avec Jean-Jacques Velfringer et Matthieu Loiselet.




 
Pour moi, participer à ce Mondial Micro qui vient de se terminer, c'était un retour aux sources et un sacré challenge. Les "Micros" sont des bateaux de 5.50m sur lesquels nous naviguons à 3. Les 3 catégories de bateaux (Protos - 450kg / Régates - 540kg et Croiseurs - 560kg) ont chacune leur classement issu d'un classement aux temps réels de chaque manche. Les équipages russes et polonais sont les plus affutés mais certains équipages français sont également très bons et font figure de référence. Platypus qui participe à de nombreuses régates du circuit à déjà gagné de nombreuses courses dont deux Micro Cup (une en Proto et une en Croiseurs).

C'est en Micro que j'ai commencé la pratique de la régate, que je me suis perfectionné au contact des meilleurs, en naviguant avec eux puis contre eux. Je n'en ai plus vraiment fait depuis une dizaine d'année. En 1995, avec Matthieu Loiselet et Jacques Pottier, nous avions alors terminé 5ème sur un Micro Proto.

Lorsque Jean-Jacques m'a proposé l'année dernière de participer à ce mondial sur son bateau "Zaba" en sa compagnie et celle de Matthieu, je n'ai pas réfléchi longtemps avant d'accepter.

Sans trop savoir se situer car nous n'avions jamais régaté à ce niveau, notre objectif était de finir dans les 20 au scratch et de faire un podium dans notre catégorie "Croiseurs", réputée plus lente que les Protos et les Régates.

Au final, nous venons de vivre une semaine de rêve. 9 manches ont été courues dans toutes les conditions de vent, de 5 à 20-25 nœuds. Nous avons été hyper réguliers, terminant 6 manches dans les 10 premiers au scratch dont une manche de 6, une manche de 5 et une manche de 3. Nous terminons 7ème au général, 1er dans notre catégorie devant l'équipage de Philippe Benaben sur Platypus et l'équipage italien d'Alessandro Marolli sur Belimo. Nous sommes premier bateau non-proto (donc devant les premiers Régates) et deuxième équipage français au classement général. 


Article dans le Télégramme. Le titre n'a aucun rapport avec la photo ;-)


Et pour couronner le tout, nous avons même eu droit à une belle photo dans le Télégramme du 11 août.

Une semaine de rêve je vous dis.

Matthieu, Jean-Jacques et moi, on va s'en souvenir longtemps de cette Micro Cup ;-)

Les premiers de chaque catégorie. A gauche : Matthieu et Jean-Jacques

vendredi 14 février 2014

Le Film...à savourer bien au fond de son canapé

Bonjour à toutes et à tous,

Quelques mois après être rentré "bien au chaud" au cœur de l'hiver, voici le film de ma (votre) Mini Transat.

De l'action, du stress, du suspens, du bonheur, bref : 25 jours de mer résumés en quelques minutes.

Vous avez pu suivre la course par le blog grâce à Michèle, sur la carto, en essayant d'imaginer à quoi peuvent ressembler 25 jours de navigation en solitaire. Ce film va vous permettre de revivre cette belle aventure.

J'étais seul sur mon bateau mais je savais que vous étiez nombreux derrière vos écrans à scruter mes moindres options, mes vitesses, la météo, ma position par rapport aux autres.

Encore merci pour votre soutien, tous vos messages. Merci pour l'énergie positive que vous m'avez envoyé.

Maintenant, à votre tour de profiter.

A bientôt.

JB, un homme heureux d'avoir réalisé son rêve.






lundi 9 décembre 2013

9 kilos en moins et quelques frayeurs

Il l'a fait ! Des moments exceptionnels et aussi bien des galères, des mises au tapis, l'absence de gaz, un choc dans le safran et surtout la privation de BLU et par conséquent d'informations météo pendant quasi toute la course. 
Voici l'épopée de Jean-Baptiste, une longue traversée en solitaire de 25 jours, 3 heures, 16min et 26 secondes à bord d'un bateau de 6.50 mètres. Une bataille dans laquelle l'homme a perdu 9 kilos.

Sada - Lanzarote, records de vitesse et belles frayeurs
La descente vers Lanzarote s'annonçait secouée et elle l'a été. La veille du départ il était annoncé 45 nœuds, mais la matin du départ les choses semblaient vouloir se calmer un peu. J'en ai pris bonne note. Après un départ moyen, ni vu ni connu je suis allé à l'ouest où j'ai rencontré des vents de 40 nœuds maxi et une mer dure, mais pas dangereuse comme le long des côtes. Les vagues n'étaient "que" de trois mètres de haut mais elles étaient très courtes, je me retrouvais donc quasi à la verticale pour la descente, je m'efforçais à coups de barre d'éviter la ligne droite mais bien évidemment à un moment j'étais sous spi de brise, le bateau s'est planté à la verticale et s'est couché. J'étais dans l'eau, attaché, heureusement j'avais ma combinaison sèche. J'ai évalué aussi calmement que possible la situation, ai laissé la bateau couché avec 20 litres d'eau à l'intérieur, et j'ai amené le spi avec un winch.
Ensuite j'ai passé une nuit magique à 12 nœuds dans la descente vers Lanzarote, dans une mer calme avec des vents de 20 - 25 nœuds, sous une lune magnifique. C'était sans doute ma plus belle nuit de la course.
A un moment, alors que je dormais, la bateau est parti au tas. 27 nœuds de vent. Le pilote s'était déconnecté de la barre. Je me suis mis face au vent, ai rentré de spi par l'arrière (et oui). Pendant deux heures j'étais à la cape. J'ai bricolé le pilote avec du tape et l'opération a tenu jusqu'au bout de la route.
Et puis il y a eu un choc dans le safran dont je n'ai pas déterminé la nature, j'ai eu une frayeur mais le safran était indemne.
En quatre jours j'ai dormi trois heures, autant dire un peu de fatigue accumulée !

Pas de BLU
Dès les début de la course ma BLU s'est fait porter pâle, je n'avais donc aucune idée de l'endroit où se trouvait la flotte.
J'ai eu des infos par le comité de course en passant à Lanzarote et là j'ai su que j'étais 4e. Je savais aussi que je n'aurais plus aucune donnée météo et qu'il me faudrait faire sans le mieux possible. Heureusement que grâce aux cours de Christian Dumard j'avais une bonne idée des systèmes météo ! J'avais un cahier, je m'étais dessiné un tableau avec les données barométriques pour essayer d'appréhender l'affaire qui allait s'annoncer plus complexe que prévu : Aux baisses de baro j'attribuais une dépression, les vents tournaient de façon bizarre, il y avais des grains etc... Je me suis alors rendu compte que j'étais dans un tawleg. Et ainsi de suite jusqu'à l'approche des côtes de la Guadeloupe !
La traversée n'a pas été une partie de plaisir, loin de là : la mer était dégueu, le bateau tapait en permanence.

Pas de gaz
J'ai fait 1300 milles sans gaz, donc pas de petits plats chauds, rien. Il fallait donc laisser dans l'eau les lyophilisés très longtemps, mais pas trop longtemps non plus car sinon cela devenait une bouillie infâme ! Ce n'était pas la croisière gastronomique, ça c'est sûr !

Approche de l'arrivée
Le 2 décembre j'ai commencé à toucher du vent, j'ai explosé mon spi médium. Seule solution, avancer les voiles en ciseaux car il y avait trop de grains pour mettre le spi lourd. Le 6 décembre, Alberto Bona a pu me communiquer par VHF des informations. C'était la première fois que je parlais à un concurrent depuis le début de la course (hormis les infos du comité au passage de Lanzarote) !
Les derniers jours de course je voyais les copains gratter mais je ne pouvais rien faire, sinon avancer au mieux.
J'ai pleinement réalisé que je l'avais fait lorsque j'ai vu un catamaran de croisière venir à ma rencontre, à la hauteur de la plage de Sainte-Anne. Et là, je me suis effondré littéralement, chialant de toutes mes forces, totalement submergé par l'émotion, c'était la délivrance. Je l'ai fait !

Une transat très dure
J'ai pris peu de plaisir, c'était vraiment éprouvant, stressant, pas un moment de répit. C'est long, très long. Tu descends, tu te projettes sur la traversée, plus que 2500 milles. Et ce n'est plus du tout pareil, cela ne ressemble pas à ce à quoi tu t'attendais. Il faut alors une certaine force pour psychologiquement te remettre dans la course ! 
En moyenne j'ai dormi 3 heures par 24 heures, arfois le réveil n'arrivait pas à bout de mon sommeil. J'ai eu des moments d'épuisement mais pas d'hallucinations.

Pas de repères
Comme je n'avais aucune info je n'avais aucun repère. Chaque jour, chaque nuit à venir étaient du domaine de l'inconnu. Pour me sentir moins seul, tous les jours je me faisais une séance de conversation avec ma caméra GoPro, et ça me faisait un bien fou !

Le bonhomme
Le bonhomme a fondu, il a 9 kilos de moins ! Ce sera drôle de visionner les vidéos : double-menton au départ, svelte à l'arrivée. En dehors de ça tout va bien, je me suis attaché à conserver une certaine hygiène, à me laver chaque soir avec mes lingettes pour bébé. Mes mains en revanche en ont pris un sacré coup, elles sont toute blanches, la peau s'en va...


Ce dont je suis fier
Mon journal de bord. Mes tableaux et mes dessins avec les angles de vent pour me repérer, ma compréhension de la météo. J'ai préservé le bateau. Je trouve que traverser l'Atlantique sans météo et arriver 7e, c'est pas mal pour un amateur comme moi.



dimanche 8 décembre 2013

Premières impressions : 1300 milles sans gaz !

Une course en deux temps
« C’est étonnant. On est parti super vite, du coup quand tu arrives à Lanzarote, tu fais une sorte de projection, une règle de trois… Sauf que ça ne marche pas. En fait, la course devient totalement différente après les Canaries. Ce n’est plus la même mer, plus les mêmes références en terme de météo. »
La gestion du temps
« Oui, j’ai trouvé ça long. D’autant que j’ai fait 1300 milles sans gaz ! Après il faut trouver les moyens de rebondir. Depuis le passage de Lanzarote, je n’ai parlé à personne jusqu’à ces trois derniers jours. Je m’y attendais»
Le bilan
« Je suis vraiment très heureux d’être arrivé. Il va juste falloir que je réalise, que je prenne conscience… Au final, c’est étonnant : tu pars avec un stress énorme au départ et quand tu arrives, que tu réalises que tu es en train de boucler ta Mini Transat, il ya une émotion énorme qui te saisit.»

Propos recueillis par l'organisation

Il est arrivé !

https://www.facebook.com/dzcourses/posts/589031134502947
Jean-Baptiste Lemaire (L'oeuvre du Marin Breton) est arrivé à 8h 01mn 26s; Temps de course 25j 03h 16mn 26s. Il est arrivé en 7e position, 20 mn derrière Tanguy Le Turquais.
Bravo bravo Jean-baptiste, tu l'as fait ! Grandiose.
Plus de news dès que possible.

Ton podium à toi !

Dans quelques heures c'est fait ! Tu l'as dévoré l'Atlantique! En laissant derrière toi une grande partie de la flotte. Ton podium à toi c'est celui du dépassement de soi, celui du rêve accompli dont tu parlais avant la grande traversée.L'heure est venue d'entrer dans le tourbillon de l'arrivée, il faut préparer ton beau caleçon pour un bain bien mérité et surtout ne pas oublier la musique du triomphe! Allez JIB! Tu nous régales jusqu'au bout! 

L'instit

samedi 7 décembre 2013

Les 160 milles de tous les dangers !

Comment négocier avec les éléments lorsque la météo a décidé de compliquer le jeu ? Alors que les alizés soufflent encore, permettant aux coureurs de surfer à des vitesses de près de 10 nœuds, des fronts orageux viennent mettre la zizanie. Au menu calmes et averses ! A se demander si un sort ne s'est pas abattu sur notre trio qui se tient en 6 milles... Au bout de 24 jours de course ! Incroyable mais vrai. Jean-Baptiste ferme la marche du trio ( pour le moment), il est toujours en 7e position. Épilogue demain ? Intenable cette histoire.  

vendredi 6 décembre 2013

Un trio infernal !

On se croise, on se recroise, on passe, on ne passe pas : la guerre des trois est déclarée ! Les écarts sont bien faibles. Alberto Bona, Tanguy Le Turquais et JB se tiennent dans un mouchoir de poche de 4 milles ! La cinquième place est décidément très prisée. Il n'y a plus qu'à attendre le prochain pointage, et encore le prochain etc... Chacun contient sa pochette surprise.

jeudi 5 décembre 2013

Suspense

22 jours de mer, plus que 380 milles. Il y a comme une odeur de terre, c'est stimulant ! Ne rien lâcher, ne rien concéder aux adversaires. C'est tendu tendu. Jean-Baptiste, qui garde bien sa 5e place, monte afin de se positionner pour rejoindre le plus tôt possible un flux de vent plus fort. Son poursuivant immédiat Aberto Bona n'est qu'à 7 milles. Encore et toujours de la stratégie. Il faut se préparer à un suspense total jusqu'à la ligne d'arrivée. Accrochons-nous !